Apprendre une langue, c'est apprendre à penser différemment
Publié le 12 Octobre 2013
La lettre de Shanghai, publiée chaque mois par le consulat de France dans cette ville, nous présente en autres ce mois-ci le parcours et les motivations d'un jeune Shanghaien, M. Song, qui a appris le Français jusqu'à devenir interprète.
Apprendre le français, c’est d’abord une nouvelle perspective, une nouvelle façon de voir les choses, on pense d’une manière différente, héritée de l’esprit des Lumières.
Cela vous rappelle peut-être cette petite réflexion que je m'étais faite il y a un an en commençant d'enseigner très modestement le Français en Chine populaire.
Même s'il est venu au Français par Zidane et Sohie Marceau plus que pour Voltaire et la Princesse de Clèves, on ne peut s'empêcher d'admirer la volonté dont il a dû faire preuve, notamment, comme il le déclare, pour apprendre 50 mots par coeur chaque jour, ainsi que la conjuguaison des verbes, par coeur également (les verbes ne se conjugent pas en Chinois).
Ce qui prouve que les vieilles méthodes bêtes et méchantes restent les plus efficaces (et peut-être même les seules). Il n'est pas impossible que ce jeune lauréat s'exprime dans un Français plus pur que bien des Tourangeaux et autres Français du XXIème siècle !
Il emploie cependant le très vilain mot d'austérité pour décrire sa vie d'étude lors de l'apprentissage de la langue française, preuve qu'il n'a pas encore tout à fait saisi les profondeurs de la pensée paradoxale française, où ce mot est aujourd'hui devenu une insulte sans pareille. Et oui, chacun sait dans la France moderne que austérité et rigeur, loin d'être des qualités, sont de véritables fléaux, notamment en terme de dépenses publiques...
Un billet en lien avec celui-ci:
Apprendre le français, c'est apprendre à penser
---
Lecteur, tes commentaires sont les bienvenus ci-dessous.
Il est aussi possible de s'abonner à ce blog en haut à droite de cette page, ou encore de suivre (et/ou recommander) ce blog sur les réseaux sociaux ! Merci !