L'EUROPE, CIBLE PRINCIPALE DU M&A CHINOIS

Publié le 14 Septembre 2012

A-Chinese-Europe-small.jpg

L'Europe a été la cible d'une large majorité des opérations de fusion-acquisition réalisées dans le monde par des investisseurs chinois (hors matières premières) au deuxième trimestre 2012, d'après un rapport publié le 11 septembre dernier par le fonds A Capital.

 

Les entreprises chinoises ont ainsi réalisé pour 5 milliards de dollars de deal en Europe entre avril et juin 2012, soit 48% des investissements chinois à l'étranger pendant cette période ! En outre, 95% des deals chinois (hors secteurs des matières premières) ont un lien direct ou indirect avec le marché Européen.

 

"Les économies chinoises et européennes sont structuellement complémentaires" affirme Andre Loesekrug-Petri, président de A Capital. "Nous pensons que cette tendance devrait s'accroitre encore avec la transformation de l'économie de chinoise vers une économie portée par la consommation et le développement durable".

 

En Europe un grand nombre d'entreprises importantes et de groupes industriels sont spécialisés dans les technologies de l'environnement, de l'automobile, les marques de grande consommation, et des nouveaux matériaux, secteurs où la marge de progression des entreprises chinoises est très importantes.

 

Dans certains secteurs, les entreprises chinoises ont également intérêt à déplacer une partie de leur chaine de valeur. "La proportion très importante de transactions réalisées en Europe dans les secteurs de l'industrie et des services est très certainement une conséquence de cette stratégie".

 

La valeur totale des transactions réalisées en Europe au deuxième trimestre de 2012 est ainsi le double de celles réalisées pendant la même période en 2011, les principaux pays visés étant le Portugal, la France et l'Allemagne.

 

L'Europe reste ainsi la cible préférée des investisseurs chinois, trimestre après trimestre, et cette tendance devrait se continuer, notamment en raison de l'accueil favorable qui leur est généralement accordé.

 

Les investisseurs chinois recherchent en particulier des placements stables, à risque modéré. Par exemple, la société China Three Gorges Co, un conglomérat publique d'énergies propres spécialiste du développement et de l'exploitation de centrales hydroélectriques a investit dans la SA portugaise Energias de Portugal (EDP), tandis que la fonds souverain Chinese Investment Corp prenait une participation dans la société de services environnementaux Thames Water Facilities Ltd.

 

Un nombre croissant de ces investisseurs acceptent en effet de prendre des participations minoritaires : c'est selon eux le meilleur moyen d'acquérir des actifs de haute qualité et qui ne sont pas ouverts à la vente, tout en réduisant grandement le risque.

 

70% de la valeur totale des acquisitions chinoises dans le monde cette année a ainsi été réalisée par des prises de positions minoritaires.

 

Les opérations de fusion-acquisition sont un processus qui entraînent toujours un risque pour les deux parties, et plus encore lors de transactions internationales. Or actuellement, pour la majorité des entreprises chinoises qui entreprennent une opération de fusion-acquisition, il s'agit d'une première fois. La meilleur façon de mettre toutes les chances de leur côté pour réussir leurs opérations est donc de recourir aux services d'un partenaires local qui aient une bonne compréhension des opportunités et du marché cible, et de commencer par des prises de participations minoritaires. Ces dernières ont l'avantage de ménager une continuité de management et d'éviter les éventuels heurts interculturels.

 

Sources : Chinadaily.com.cn, A Capital

Rédigé par FangShuo

Publié dans #Economie, #Chine, #M&A

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article